Connaissez-vous… ?
Aujourd’hui on vous présente Saïda Naminzo, étudiante à l’ENSAL et stagiaire chez Kozoku. Elle travaille avec nous depuis janvier. D’abord en immersion à l’Agence d’Urbanisme de Lyon pour la dimension sociologique de notre sujet, et, depuis le mois d’avril chez Kozoku pour aborder la partie architecturale.
Pour commencer tu nous dis quelques mots sur ton parcours ?
J’ai grandi à La Réunion et je suis arrivé à Lyon il y a 6 ans pour mes études supérieures. Un an d’INSA, pour voir, puis j’ai bifurqué : je suis maintenant en M2 à l’école d’architecture de Lyon. L’année dernière, j’ai effectué un échange à l’Institut d’Urbanisme de Sao Carlos, au Brésil qui est en partenariat avec l’ENSAL. Ça a été un peu raccourci par le début de la pandémie mais c’était intéressant !
Ça a du être un peu frustrant ?
Oui d’autant plus que je suis très attirée par l’Amérique Latine en général. Je parle espagnol, j’apprends le portugais, j’ai pu faire un stage ouvrier de 3 mois à Cuernavaca au Mexique pour aider à construire une école… et puis la cuisine, les cultures, les danses…
Pourquoi tu as eu envie de travailler sur la mono-parentalité?
Je ne suis pas concernée directement par le sujet de la monoparentalité mais ça concerne pas mal de personnes de mon entourage (famille et amies). C’est comme ça que je me suis d’abord rendu compte de certaines difficultés auxquelles on est confronté lorsque l’on se retrouve dans cette situation.
Du coup, lorsque j’ai vu la proposition de l’association, j’ai fait quelques recherches supplémentaires sur le sujet et je me suis vite aperçue des difficultés pour ces familles. Déjà pour trouver un logement, et encore plus pour trouver un logement adapté. J’ai bien aimé l’idée de contribuer au développement d’une nouvelle offre, plus spécifique. Et qui prenne en compte la réalité de tout un pan assez peu visible de la population. Et pour être honnête ma fibre féministe a aussi joué : car aujourd’hui ce sont encore les femmes qui souffrent le plus…
Qu’est-ce que tu as appris / découvert jusque-là ?
Je me suis rendu compte de la réalité des chiffres concernant la monoparentalité, ça m’a permis d’avoir une vision plus globale sur le sujet. Ça rend ma compréhension bien plus concrète.
Et ça met en exergue des différences que j’ai pu observer entre La Réunion, les Caraïbes, la France métropolitaine… Au final ça ouvre encore plus de questions !
C’est quoi la suite pour toi ?
D’abord je me donne aussi les moyens de faire une thèse. Même si c’est dans quelques années. Et puis j’explore des thèmes qui m’intéressent : les liens entre les modes de vie et l’histoire coloniale, l’architecture, les usages, les nouvelles approches féministes… Et j’ai aussi un projet d’étude sur une ancienne prison de la Réunion qui vient d’être classée et qu’on voudrait voir devenir un centre de ressources culturelles. J’ai de quoi faire !
Sinon il parait que tu es fan de Community ?
Juste la meilleure série du monde !